Histoire d'une Association
Au mois de mai 1996, la Vendée Militaire a installé son siège
social à Ingrandes. D'abord domiciliée à Angers (square
du Mont-Cassin, puis rue Béclard et enfin rue Tarin), la Vendée
Militaire a été créée en 1976. Elle regroupe aujourd'hui
un nombre important d'adhérents dispersés un peu partout en France.
Cependant, beaucoup d'entre eux résident dans l'Ouest, précisément
dans les régions qui formèrent les territoires de l'insurrection
vendéenne et de la chouannerie.
Ces femmes et ces hommes regroupés par l'Association Vendée Militaire
ont une passion commune : l'histoire des événements, à
la fois glorieux et tragiques, qui ont eu lieu entre 1793 et 1832. Ces événements,
vous le savez, sont connus sous le nom de guerre de Vendée sur la rive
gauche, tandis que sur la rive droite la lutte armée contre la Révolution
a pris le nom de chouannerie.
La Vendée Militaire a eu comme présidents d'honneur plusieurs
personnalités marquantes : Pierre d'Herbécourt (t 1978), le Comte
Jacques de la Rochefoucauld (t 1981), Pierre Dudan (t 1984), célèbre
chanteur-compositeur (auteur notamment de Café au lait au lit, de Clopin-clopant,
etc), acteur de cinéma et grand admirateur de l'épopée
vendéenne. Ajoutons encore Simone de Cadoudal (t 1986), proche parente
de "Georges" et S.A.R. Monseigneur le duc d'Anjou, décédé
hélas!, en 1989.
Le site d'Ingrandes n'a pas été choisi par hasard pour y installer
le siège de la Vendée Militaire. En effet, Ingrandes, outre sa
merveilleuse lumière et son charme indéfinissable (dans ce pays
des bords de Loire, « la France y est plus France qu'ailleurs »),
est particulièrement bien placé pour observer et étudier
le pays vendéen et le pays chouan. En face d'Ingrandes, de l'autre côté
de la Loire (la « grand Boire », comme disait mon ami Emile Joulain),
voici le Mesnil.
Avec cette paroisse nous sommes déjà en Vendée Angevine,
dans le « royaume » de M. de Bonchamps, comme l'écrivait
un « batailleur » de Beausse. Au bord de la Loire, Cul de Bœuf
est un lieu de la mémoire vendéenne. Prenons deux faits au hasard.
Le 11 avril 1793, Gauviller, général républicain, venant
de la rive droite, traversa la Loire à Cul de Bœuf malgré
les efforts de Bonchamps, sur le coteau opposé, qui lui envoyait des
décharges de mitraille. Le lendemain, Bonchamps se retirait à
Beaupréau. Le 18 octobre suivant, également à Cul de Boeuf
près de 30 000 Vendéens passèrent de la rive gauche sur
la rive droite, tandis que le gros de l'armée et la population vendéenne
traversaient le fleuve à Saint Florent le Vieil (1).
A l'île Meslet se rattache le souvenir de la famille Courgeon et en particulier
de l'abbé Courgeon de la Pannière - le curé Pannière
comme on disait dans le pays - qui fut desservant de la paroisse de la Chapelle
-Saint-Florent, sur le territoire de laquelle se trouve la Baronnière
habitée par les Bonchamps. Un jour, en 1832, les Onillon, fermiers dans
l'île des Courgeon, reçurent l'ordre de se préparer à
recevoir à leur ferme, dans le plus grand secret, une mystérieuse
dame... S'agissait-il de la duchesse de Berry ? les Onillon attendirent cette
dame qui ne vint jamais.
Plus loin. c'est Saint-Florent-le-Vieil. Asseyons nous près de l'abbatiale
et écoutons les pierres nous raconter la « geste » des anciens,
l'épopée du « vieux pays » l'entrée en guerre
des paroisses du district de Saint-Florent, le 12 Mars 1973, la mort de Jacques
Cathelineau (14 juillet), le pardon de Bonchamps et le passage de la Loire,
les massacres du Marillais et la pacification de mai 1795, les passages des
duchesses d'Angoulème et de Berry, l'inauguration du monument de Bonchamps,
etc. Je rappelle, avec une certaine fierté, qu'à l'occasion du
2ème centenaire de la première « croisade vendéenne
» - il y eut cinq guerres de Vendée : 1793-1795, 1795-1796, 1799-1800,
1815 et 1832 - la Vendée Militaire obtint d'apposer deux plaques commémoratives
à Saint-Florent : la première, près de l'abbatiale, en
souvenir de la prise d'armes du 12 mars 1793 ; la seconde, sur le mur du cimetière,
à la mémoire de Jacques Cathelineau (il reposa dans le cimetière
de Saint-Florent de 1793 à 1858).
D'autre part, de l'autre côté de la route de Nantes, nous entrons
immédiatement en pays chouan. Voici, sur la route de Villemoisan, Beauchêne
(en Champtocé) où, le 6 décembre 1794, dans les avenues
et le parc du château, les chouans assaillirent un convoi républicain,
mais furent mis en déroute. Voici, en Saint-Sigismond, le petit village
de la Hallerie, au bord de l'Auxence, où Noel Pinot, raconte la tradition
orale, trouvait refuge chez le métayer Rincé.
Plus loin, voici le Louroux-Béconnais où subsistent tant de souvenirs
de Noël Pinot et de la chouannerie.
la Rouxière, à Maumusson, c'est le martyre de l'abbé Bouvier
et l'histoire de l'abbé Souffrant qu'il faut évoquer, sans oublier
le chouan le plus célèbre de la région : Jean Terrien dit
Coeur de Lion. Arrêtons-là cette énumération, car
il y aurait trop à dire.
Enfin, si je n'avais pas personnellement de liens familiaux avec Ingrandes -
ma famille, en effet, est originaire de la Vendée Angevine et du Layon
(où elle vit toujours) depuis au moins le XVIème siècle
- en revanche, mon épouse (dont la famille maternelle est originaire
de Beaupréau depuis très longtemps), compte une grand-mère
qui mourut à Ingrandes en 1927.
La Vendée Militaire en mouvement
Les activités de la Vendée Militaire sont nombreuses. Elle publie
un bulletin trimestriel - SAVOIR - dont chaque livraison compte 70 à
80 pages. Cette revue, dont le numéro 43 est sur le point de paraître,
est entièrement consacrée aux guerres de Vendée et à
la chouannerie. L'adhésion à la Vendée Militaire (150 F
par an) donne droit au service de la revue. Notre association publie également
deux autres revues qui se vendent au numéro. Il s'agit de Paroisses et
Soldats de l Armée Vendéenne et des « Amis du Comte de Chambord
». Parlons d'abord de Paroisses et Soldats. Cette série créée
en 1980, contient des études consacrées aux localités de
la Vendée militaire et les notices, paroisse par paroisse, des soldats,
sous-officiers de la Grande Armée Catholique et Royale d'Anjou et Haut-Poitou.
Le numéro 47 vient de paraître (plus de 4000 notices de soldats
vendéens ont déjà été publiées). Les
cahiers Paroisses et Soldats peuvent aussi accueillir des études sur
certains sujets particuliers (par exemple un cahier a été consacré
aux Colonnes Infernales, un autre à la Duchesse de Berry, etc.). Cette
série connaît un certain succès auprès des généalogistes.
Les Amis du comte de Chambord, revue récemment créée, contient
des études sur ce prince qui fut le dernier représentant de la
branche aînée des Bourbons.
Voilà pour ce qui concerne la partie éditoriale de la Vendée
Militaire. Mais notre association a d'autres activités. Deux fois par
an, en mai ou juin, puis en septembre, elle réunit ses adhérents
à l'occasion d'une journée Vendéenne. Le scénario
de ces journées est le suivant : messe dans l'église de la localité
où nous sommes reçus, inauguration d'une plaque commémorative
à la mémoire d'un soldat ou en souvenir d'un événement
historique (bataille, massacre, etc.) ; réception par la municipalité,
déjeuner, et la journée se termine par une promenade conférence
dans les environs. Nos adhérents se déplacent parfois de très
loin pour assister à nos journées qui permettent une connaissance
intime du pays
Depuis 1991, la Vendée Militaire organise des grands voyages historiques
autour de l'histoire des Bourbons en exil (1830-1883). Ainsi, nous visitons
certaines régions d'Italie (Venise, Goritz), de Slovénie, d'Autriche,
de Tchécoslovaquie, etc. Ces voyages durent onze jours et se font en
car de grand tourisme. Le prochain aura lieu du 6 au 16 juillet 1998. Comme
toutes nos activités, ils sont ouverts à tous. Nous serions d'ailleurs
charmés d'emmener avec nous, à Venise, à Vienne, à
Prague et ailleurs, des Ingrandais et des Ingrandaises.
Enfin, dernière activité, les Veillées Vendéennes.
Elles existent depuis la création de la Vendée Militaire. La première,
en effet, eut lieu en 1976 au Fief Sauvin. Près de 150 veillées
ont été organisées à ce jour. Le but que je visais
en créant ces veillées était de suppléer l'absence
de documents ou leur insuffisance, leur inexactitude parfois, mais surtout de
recueillir des témoignages sur des faits et gestes qui ne laissent généralement
pas de trace, ceux de la vie quotidienne par exemple. Si les archives sont d'une
infime variété, la tradition orale, elle, a plutôt recours
aux « petits faits vrais ». Cette tradition orale ne permet pas
seulement d'élucider - ou de tenter d'élucider - la cause des
événements, elle favorise aussi la connaissance de la manière
dont la guerre avait été vécue ou subie. Ces divers témoignages
permettent de donner à l'événement, à l'épisode,
sa texture parfois complexe, sa place dans un enchaînement, son éclairage
qu'il tire justement de témoignages multiples. Les récits s'éprouvent
les uns, les autres se confortent ou non, se colorent un peu. C'est -l'histoire
se faisant.
Pour recueillir tous ces témoignages oraux, j'ai commencé - il
y a de cela 30 ans, j'avais 20 ans - par parcourir le « vieux pays »
dans tous les sens. Je crois que je connais l'histoire de chaque croix de carrefilour
de la Vendée Militaire. J'allais frapper à la porte des anciens
dont on m'avait dit qu'ils connaissaient les « vieux dires ». Eux-mêmes
avaient entendu raconter la « grand guerre » par leurs grand- parents,
lesquels avaient parlé avec une telle conviction que mes témoins
me disaient parfois : vu dire ». A tel point que je me demandais s'ils
ne croyaient pas avoir vu les événements qu'ils me racontaient.
J'écoutais, un crayon et un carnet de notes sur la table, ici un châtelain,
là un vieux curé de paroisse, plus loin un métayer qui
en « savait long ». Cette enquête était passionnante
(elle l'est toujours, car je continue avec mon épouse à parcourir
le pays), mais elle avait le défaut d'être lente. C'est pourquoi
j'ai créé les Veillées Vendéennes. Elles permettent
de réunir le maximum de personnes intéressées par l'histoire
de leur localité, possesseurs ou non de traditions orales. La quasi totalité
des paroisses de la Vendée angevine ont ainsi accueilli un soir d'hiver
les Veillées Vendéennes. Citons dans notre région : Beausse,
Saint-Laurent-du-Mottay, Le Mesnil (deux fois),Saint-Florent, Le Marillais,
etc. La participation du public varie de 30 à 300 personnes, comme à
Saint-Paul-du-Bois, Somloire, ou Le Voide.
La Veillée c'est d'abord une causerie - une évocation - sur l'histoire
de la paroisse pendant la Révolution. A chaque fois que le conteur juge
que tel ou tel événement ou tel ou tel personnage a pu laisser
un souvenir dans la mémoire collective, il demande à l'assistance
ce qu'elle sait par la tradition orale. Le plus souvent, c'est à la fin
de la veillée que les « témoins » viennent trouver
le conférencier pour lui dire ce qu'ils savent. Alors on échange
des adresses, des numéros de téléphone ou en prend rendez-
vous pour un entretien. La veillée se termine par le verre de l'amitié
que la municipalité offre aux participants. Le tout se fait dans une
ambiance amicale.
Une veillée à Ingrandes
Le dimanche 30 novembre, à 15 heures sous l'égide de la municipalité
et du Syndicat d'Initiative d'Ingrandes-Le Fresne, la Vendée Militaire
animera une Veillée Vendéenne à la Maison des Loisirs.
Ingrandes, paroisse républicaine, fut immédiatement concernée
par les événements.
Sous l'ancien régime, la violence n'était pas absente de la province
d'Anjou. Dans Paysages et pays d Anjou René Bazin a écrit : «
Peut-on parler au moins de la douceur angevine ? Oui, à la condition
de comprendre ce mot et de l'appliquer aux choses plutôt qu'aux hommes
». Et son neveu, Hervé Bazin, lui répondait en écho
: « l'habitat est toujours moins coupable que l'habitant ». A Ingrandes
ces remarques se vérifient. On sait que la ville est devenue au XVII
- XVIIIème siècle une ville de fonctionnaires, avec le siège
d'un grenier à sel, comprenant dans son ressort seize paroisses dont
sept sur la rive gauche de la Loire (dont Saint-Laurent-de-la-Plaine et Saint-Lambert-du-Lattay).
La ville comprenant aussi un Bureau des traites - dont la barque armée
allait en visite sur les bateaux passant la Loire - et cinq brigades de gabelle.
L'Anjou, on s'en souvient, était pays de Grande Gabelle, c'est à
dire que les habitants - en principe sans distinction de rang - étaient
tenus à une consommation minimum de sel qu'ils payaient au prix maximum.
La Bretagne était un pays de Franc-Salé, c'est à dire exempté
de gabelle. A l'époque où l'Anjou payait 62 1. le minot de sel
(soit 100 1. poids pour 14 personnes), à Nantes, en pays de Franc Salé,
le minot valait 1 1 10 sols...Or, on sait l'importance du sel dans les anciens
temps. On l'utilisait pour la conservation des aliments, pour les animaux, on
lui attribuait mille vertus. La nécessité d'avoir du sel, et du
bon sel - car le sel de gabelle était souvent de mauvaise qualité,
alors que le sel de contrebande était bien blanc et excellent - s'imposait
donc à nos ancêtres. Ainsi il était inévitable qu'à
Ingrandes, paroisse riveraine de la Bretagne – « au Dieu de la Bretagne
et au diable d'Anjou », disaient les anciens - ne soit pas le théâtre
d'une active et lucrative contrebande et « en proie aux ravages des gabelous
et aux courses des faux-sauniers ».
Les registres paroissiaux de N.D. D'Ingrandes sont pleins de décès
de gabelous ou de faux- sauniers. Ouvrons les registres au hasard. Le 20 septembre
1674, le curé du lieu enterre « deux hommes, paraissant âgés
d'environ trente cinq ans, de la paroisse de Saint-Georges-sur-Loire, lesquels
se sont noyés dans la Loire au-dessus de Poinettes, en fuyant les archers
qui les avaient surpris chargés de sel ». Le 23 avril 1668, le
curé d'Ingrandes note que l'église « a esté réconciliée
par Mgr Henry Arnaud [qui signe], évesque d'Angers ; ladite église
avoit esté polluée par une viollence avec effusion de sang, le
13 du présent mois ». Le 22 juillet 1670, « le cimetière
(2) qui avait esté viollé par une effusion de sang en iceluy arrivée
le dimanche précédent 20 du mois, a esté réconcilié
par nous curé Lefebvre ». Le cimetière est encore profané
le 26 avril 1697 « par effusion de sang faite par l'insolence et témérité
des gardes de cette brigade dans la poursuite qu'ils faisaient de gens qui n'avaient
point alors de sel, troublant le prestre, par leur irrévérence,
qui célébroit la sainte messe et donnoit la communion aux fidèles,
et tout le peuple qui l'attendait ». 8 décembre 1711, sépulture
de trois soldats « tuez par les employés pour le sel ». Au
mois d'août 1717, le cimetière est de nouveau « pollué
». Au mois d'avril 1717, l'église avait été encore
profanée par « effusion de sang », etc. Il faudrait aussi
parler des pauvres gens qui moururent dans les prisons d'Ingrandes. Ainsi, le
9 décembre 1680, sépulture de la femme de Mathurin Boisdron, de
la paroisse du Mesnil, « laquelle avoit esté prise avec une mesure
de sel, et après avoir esté six semaines en prison, y est morte
». 20 mars 1740, sépulture de trois faux-sauniers morts dans les
prisons de la subdélégation pour faux saunage. 19 décembre
1786, sépulture de Michel Grudé, âgé de douze ans,
décédé dans les prisons du grenier à sel. Pour ces
malheureux, fut bénie, le 11 mars 1775, une chapelle « des prisons
royaux de la subdélégation et du grenier à sel d'Ingrandes
», dédiée à Saint Pierre-ès-liens. Pierre
Tourmeau, pris de pitié par la gehenne des prisonniers, avait fait les
frais de cette chapelle.
Lors de la Veillée du 30 novembre, nous parlerons probablement du sel,
car la gabelle est restée profondément ancrée dans nos
mémoires. Mais nous aurons bien d'autres choses à raconter comme
par exemple la bénédiction par le curé, le 13 septembre
1789, du drapeau « de la milice nationale des ville et paroisse d'Ingrandes
», des problèmes de la Constitution civile du clergé. Nous
parlerons du temps où Jacques Cathelineau, le futur général
de l'armée vendéenne, transportait - Jacques était colporteur
- les bouteilles de verre d'un verrier d'Ingrandes .... Nous parlerons de la
« tombe du bleu », du commerce que pratiquaient - en pleine guerre
- les habitants d'Ingrandes avec les « brigands » du Mesnil auxquels
ils achetaient des bœufs..
Il fallait bien vivre ! Nous parlerons encore de l'abbé Jean-Michel Langevin,
fils d'un boulanger d'Ingrandes, né le 28 septembre 1731, curé
de Briollay depuis 1774. Arrêté au Mesnil¬en-Vallée,
il fut guillotiné à Angers le 30 octobre 1793. Il fut béatifié
par le pape Jean-Paul II, le 19 février 1984. Nous parlerons encore de
la Commission Militaire d'Ingrandes qui fut présidée par Chédevergne.
Nous parlerons des quelques soldats vendéens originaires ou ayant vécu
à Ingrandes : Joseph Doisy, Jean Pichery, Jean Trillot, Louis Bréheret,
Antoine Riverais qui fut capitaine de paroisse, Pierre Robin, Louis Brevet,
Jean Legendre qui fut aussi capitaine et qui avait épousé Perrine
Langevin, etc. Les victimes de la Révolution seront aussi à l'honneur.
Enfin, il faudra évoquer tous ces gens de la rive gauche - j'ai la liste
sous les yeux - qui, après la « tournée de galerne »,
vinrent se rendre volontairement au Comité Révolutionnaire d'Ingrandes.
La plupart d'entre eux disparurent dans les fusillades d'Avrillé.
Ajoutons pour finir que la « paroisse » d'Ingrandes eut un des premiers
postes républicains sur la Loire. Il fut établi par la garde nationale
du département de Maine et Loire au mois de mars 1793. La ville fut attaquée
par les Chouans le 26 juillet 1795 et de nouveau en juin 1799. L'église
fut utilisée pendant la guerre en guise d'hôpital, de caserne,
d'écurie et de prison. Elle fut de nouveau occupée militairement
pendant la chouannerie de 1832 par un cantonnement de ligne... Vous le voyez,
nous aurons bien des choses à nous raconter le 30 novembre.
Un dernier détail au sujet de notre Veillée. L'entrée sera
ouverte à tous et gratuite. A la fin le verre de l'amitié sera
offert par la municipalité. Venez avec vos enfants et vos amis. Nous
parlerons en toute simplicité, « à la Vendéenne »,
de vos ancêtres.
Notes •
1 - On traversa le fleuve en différents autres endroits, notamment à
Saint-Germain-des-Près.
2 - Il s'agit du vieux cimetière d'Ingrandes. La bénédiction
d'un nouveau cimetière eut lieu le 18 mars 1785 par le curé de
Champtocé.
Dominique Lambert de La Douasnerie
Président-Fondateur de « Vendée Militaire »
Contact :
Vendée Militaire
2 et 4 avenue de la Gare - 49123 Ingrandes sur Loire
Tél 02.41.39.25.36 - Fax 02.41.39.28.72
A l'occasion de la Veillée Vendéenne du 30 novembre, la Vendée
Militaire vient d'éditer une vie de l'abbé Souffrant, à
travers laquelle est racontée l'histoire des paroisses de la Rouxière,
de Maumusson et des environs pendant la révolution. On relira avec émotion
le martyre de l'abbé Bouvier (en vente au prix de 90 F auprès
de Vendée Militaire).